lundi 15 novembre 2010

BORIS GOUDOUNOV de Pouchkine - Théatre des Gémeaux à Sceaux

(jusqu'au 16 novembre, en russe sur-titré)

C'est dans la salle des Gémeaux entièrement modifiée, baignée de vapeurs d'encens et résonnant des sublimes chants ortodoxes russes que nous avons pénétré pour assister au Boris Goudounof de Pouchkine mis en scène par Declan Donnelan.

Au milieu du Public, sur un long praticable identique à ceux des défilés de Mode, se joueront les luttes intestines sans merci qui ravageront l'Empire russe après la mort du Tsar Ivan le Terrible.

Sublime tragédie du pouvoir, de l'usurpation de celui-ci et de l'imposture triomphante.

Admirablement servie par Declan Donnelan qui ne se contente pas seulement de rendre toute la beauté du texte, mais joue avec une force inouie sur son actualité explosive.

Avec une surprenante économie de moyens, de subtiles et intelligentes transpositions, l'action qui débute bien au XVI eme siècle évolue inexorablement jusqu'à nos jours par la seule utilisation des costumes et de quelques éléments sur le plateau qui rendent toute l'intensité du drame.

Pas un moment de faiblesse, pas un instant de répit, l'attention du spectateur reste captivée de bout en bout .

Qu'il s'agisse de Shakespeare ou de Pouchkine, Declan Donnelan mène ses interprêtes au sommet de l'art dramatique.

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