samedi 17 décembre 2011

Bullet Park (Festival d’automne) d’après John Cheever par le collectif « Les Possédés » Théâtre de la Bastille


Une troupe à suivre.

Durant les années 60 dans le cadre aseptisé et anesthésié d’une résidence pour classe moyenne, l’Amérique nous découvre la face cachée de la société de consommation et son vide abyssal.

Ne craignez rien, c’est souvent drôle voire hilarant et toujours formidablement bien joué par l’excellente troupe des Possédés jeunes et beaux, tous issus du cours Florent, bourrés de talent et dirigés par Rodolphe Dana.
Le décor dans lequel ils évoluent est tout aussi réussi, réunissant sur un gazon synthétique tous les derniers modèles d’électroménager, symboles de  dépendance,  comme la « télé » ou le « frigo ».

Les personnages délibérément stéréotypés révèleront tous leurs névroses, leur haine, leur manque d’amour, leur impuissance, leur incommunicabilité. Et cela donne lieu à quelques scènes absolument désopilantes de délire, de boulimie, d’hyperactivité sportive, de leçon d’italien ou de visite de pavillon à vendre, toutes parfaitement réussies.

Seul bémol de la soirée : les monologues ou tirades des personnages.
C’est là que ressort la réelle faiblesse du texte.
Fini les dialogues percutants, incisifs, ciselés.
C’est verbeux, bavard, primaire, creux.

On ne peut s’empêcher d’établir une comparaison cruelle : cela raisonne de la même façon que la société… tant décriée.

Regrettable.


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