dimanche 13 novembre 2011

La Promesse de l'Aube d'après Romain Gary Théâtre de la Commune d'Aubervilliers jusqu'au 27 novembre

Il manque à Bruno Abraham Kremer tout le charme slave, le panache, l'élégance, la sensibilité tourmentée, l'humour, le sens de la dérision, les excès, sans lesquels Romain Gary ne serait pas Romain Gary.

La musique, le son, le décor (rideau de fond de scène et rangées de baffles sur lesquels se hisse le comédien) n'apportent rien non plus au spectacle.
 
Bruno Abraham Kremer nous dit son texte d'un ton bourru, avec une conviction autoritaire et grincheuse sans rapport avec les histoires tour à tour bouleversantes, incongrues, et héroïques quand il interprète le rôle de l'auteur, et son accent russe ne suffit pas à faire revivre Sa Mère personnage dominant.

En dépit du manque évident de tendresse sans même parler de l'absence criante de cet amour fou qui unit Mère et Fils, le texte est là et bien là.

Preuve irréfutable de sa singulière qualité et de sa profonde humanité, cette "Promesse de l'Aube" résiste à bien des épreuves, comme Romain Gary que l'on est bien heureux de retrouver en scène et que l'on écoute avec une émotion toujours intacte.

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