mercredi 16 novembre 2011

Chronique d'une Haine Ordinaire de Pierre Desproges La Pépinière Théâtre

Pendant toute la durée de la représentation, je me suis demandé si Pierre Desproges n'était pas plus convaincant, plus percutant, plus acide que Christine Murillo et Dominique Valadié.

On ne peut pas reproché aux deux comédiennes de n'être pas à la hauteur.

Tout au contraire, elles sont surdimensionnées.
J'ai trop souvent critiqué les excès caricaturaux de certains comédiens, pour ne pas, ici, reconnaître le talent avec lequel chacune déploie tous les registres d'interprétation dans leur expressivité aussi bien que dans "l'art de dire".

La direction d'acteur que signe Michel Didym est le fruit d'un travail très recherché qui touche jusqu'à la moindre intonation, au moindre froncement de sourcil.

C'est rodé, ultra professionnel, très visuel.

La conséquence en est surprenante:
Les effets si nombreux donnent parfois l'impression d'un remplissage, d'une surcharge inutile.
Les histoires gagneraient à être resserrées.

C'est du très bon cabaret, qui s'apparente aux chansonniers, et comme eux cela "colle" de si près à l'actualité qu'aujourd'hui cela nous semble un peu dépassé.

Dans la même veine Gaspard Proust s'impose et domine aujourd'hui incontestablement le genre

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