Rault est un auteur indigeste, lourd, lourd, lourd.
Ni le jeu de Claude Rich ni celui de Nicolas Vaude ne parviennent à nous faire oublier qu'une pièce de théâtre est avant tout un texte.
Or ici, point de pièce, ni de personnages, seulement une succession de lieux communs au goût du jour, de jeux de mots qui se veulent érudits, d'états d'âmes et de situations fabriqués.
La supercherie ne fonctionne pas.
La vieillesse, la décrépitude, la déchéance morale et physique, la peur de la mort sont pourtant autant de sujets qui touchent chacun d'entre nous. Mais ce vieux scientifique parvenu à l'heure du bilan final au lieu de nous émouvoir dans sa vulnérabilité par ses regrets et sa funeste faiblesse face au pacte méphistophélien qui lui est proposé, nous accable et déverse sur le spectateur une interminable succession de répliques redondantes et convenues qui agissent au mieux comme un anesthésiant.
La salle est atone au baisser de rideau, n'en déplaise à l'auteur et en dépit du grand talent des interprètes qui le servent.
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