Hélas, hélas, c'est trop tard. Mais impossible de ne pas vous dire la beauté totale de ce spectacle.
Musset est ici représenté auréolé d'une nouvelle jeunesse toute en intelligence; les excès du romantisme ont été si parfaitement transposés par Yves Beaunesne dont j'admire sans réserve la mise en scène, que seules ne ressortent que les affres de l'amour, la cruauté innocente de la jeunesse, la violence des sentiments vécus par le trio Camille (Julie Marie Parmentier), Perdican (Loïc Corbery) et Rosette (Suliane Brahim), admirables, rares, étonnants tous trois et si beaux.
En échos les vieux: le père Roland Bertin, bouleversant d'humanité, de poésie et de profondeur et en contre point pour nous permettre de respirer, le curé ivrogne (Pierre Vial), le gouverneur ivrogne également (Christian Blanc) et la prude gouvernante (Danièle Lebrun) tous trois hilarants chacun dans leur registre.
Distribution exceptionnelle, d'une homogénéité et d'un équilibre rarement atteint. Du très, très grand théâtre.
Son triomphe largement justifié.
Je vous souhaite une reprise pour que vous vous y précipitiez la saison prochaine.
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